L’égalité salariale concrétisons-la parce que…
…c’est une question de droits fondamentaux
Les discriminations, quelques qu’elles soient, ne peuvent plus être tolérées dans une société moderne et riche. Que la discrimination soit basée sur la race, la religion, l’orientation sexuelle ou le genre, elle constitue une atteinte à l’intégrité des personnes. Elle est une question fondamentale de respect et de dignité. C’est un droit pour les femmes et une obligation pour les entreprises (publiques ou privées).
En 2017, plus rien ne justifie des différences de salaires si grandes, si ce n’est l’exploitation économique des femmes…parce qu’elles sont des femmes !
...c’est une question économique
Le maintien des inégalités salariales entre hommes et femmes permet aux milieux économiques, aux entreprises, d’avoir à disposition une main-d’œuvre à moindre coup. Il s’agit ni plus ni moins que de dumping salarial pratiqué à large échelle sur 46% de la population active.
Pour la société, les coûts des inégalités sont énormes ! Non seulement les milliards d’heure (et de francs) que représentent les activités non rémunérées assumées essentiellement par des femmes ne sont pas reconnues (tâches éducatives, activités dans le ménage, etc..), mais les inégalités liées à un emploi occasionnent des pertes colossales pour les assurances sociales (cotisations), les collectivités publiques (impôts) et l’économie (consommation). Pas le moindre des paradoxes !
L’égalité salariale ne serait pas une catastrophe économique comme les milieux économiques l’affirment. Au contraire, cette perspective donnerait un nouveau souffle au développement économique et social de notre canton et du pays.
...c’est une question sociale
Les places de travail les moins bien rémunérées sont occupées majoritairement par des femmes, que ce soit dans certains métiers de service (nettoyage), dans les métiers du commerce de détail (vente, coiffure, restauration, etc…) ou dans les fonctions non-qualifiées de l’industrie.
Le Jura connait une augmentation de la pauvreté alarmante, en particulier chez des personnes travaillant à temps plein mais ne gagnant pas assez pour vivre. De plus en plus souvent, l’aide sociale complète ces revenus dérisoires. Les femmes sont particulièrement touchées par cette évolution révoltante.
L’égalité salariale est aussi une question sociale et peut contribuer, en partie du moins, à l’amélioration des conditions d’existence de milliers de femmes et de familles dans le canton.