16Fr.70 de l'heure dans deux magasins – Unia dénonce et exige un salaire minimum

Unia a dénoncé ce matin par une action éclair les Halles aux chaussures et aux vêtements à Delémont qui paient une misère leurs employées: 16fr.70 de l'heure! Cette action s'inscrit dans la campagne de votation sur l'initiative cantonale pour un salaire minimum du 3 mars prochain. Des salaires aussi bas ne permettent pas de vivre décemment. Seul des salaires minimums peuvent mettre un terme à ce scandale.

3Un salaire horaire de 16fr.70, voilà de quoi les quinze employées des Halles aux chaussures et aux vêtements doivent se contenter! Une misère, qui standardisée en un plein temps donne un salaire mensuel de 2900 francs. Comment payer son loyer, ses factures courantes et ses primes d'assurance-maladie avec un salaire aussi bas. Vivre décemment avec aussi peu devient vite un casse-tête existentiel quotidien.

Le syndicat Unia a dénoncé ce matin cet exemple bien réel de salaires scandaleusement bas par une action éclair dans les deux magasins de Delémont. Les vendeuses des Halles aux chaussures et aux vêtements subissent en outre des pressions importantes au travail et sont contraintes d'accepter des horaires irréguliers et difficilement prévisibles. Elles doivent aussi supporter le manque de respect et de considération de la part de leurs supérieurs.

Cet exemple illustre le sort partagé par de nombreuses vendeuses. La vente est typiquement une profession majoritairement féminine qui rémunère insuffisamment son personnel pourtant soumis à toujours plus de stress, à des horaires irréguliers ou à du travail sur appel. C'est aussi une branche dans laquelle la plupart des employeurs refusent de conclure des conventions collectives de travail inscrivant des salaires minimums décents. Seul un salaire minimum légal peut mettre un terme à cette situation indigne dans les branches où le patronat refuse de fixer des minimas conventionnels acceptables.

L'action de ce matin a suscité une grande sympathie de la part de clients choqués par les conditions de travail et de salaires des vendeuses. Eux aussi estimaient que tout travail mérite un salaire qui permette de vivre décemment. Cette première action s'inscrit dans le cadre de la campagne de votation sur l'initiative cantonale pour des salaires minimums qui sera soumise au peuple le 3 mars 2013. D'autres actions épinglant des salaires scandaleusement bas suivront.

 

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Pierluigi Fedele, secrétaire régional Unia Transjurane