Répression policière disproportionnée contre les grévistes de Berger and CO.

La police jurassienne a tenté hier soir de briser par la force le mouvement de grève des travailleurs de Berger and Co. Ces derniers se sont fait évacuer, alors qu'ils tentaient d'empêcher le démantèlement de l'usine. Les policiers ont en outre refusé de présenter un mandat. Unia et les travailleurs sont choqués par cette intervention policière disproportionnée et poursuivent aujourd'hui leur mouvement de grève légitime.

Hier, après le départ des travailleurs de Berger and Co., un camion est arrivé d'Allemagne pour récupérer les pièces et la matière dans le but d'empêcher les travailleurs de poursuivre leur mouvement de protestation légitime. Unia et les travailleurs/-euses sont donc retournés sur le site afin d'éviter que l'entreprise ne démantèle son usine. Au lieu d'enfin entrer en dialogue avec les travailleurs/euses sur leur revendication, la direction a fait appel à la police qui s'est empressée de réprimer le mouvement.

La gendarmerie cantonale est en effet intervenue avec une rapidité étonnante et n'a pas hésité à menacer de faire usage de la force. Les représentants de l'ordre sont restés sourds à toute tentative de discussion. Ils ont aussi refusé de présenter un mandat du Ministère public. On ne sait donc pas qui a donné l'ordre d'intervenir.

Unia et les travailleurs/euses sont profondément choqués par ces méthodes de cow-boy. Ils sont scandalisés par la disproportion de cette répression policière qui soutient avec zèle les intérêts d'une entreprise bénéficiaire en train de délocaliser sa production pour augmenter ses profits.

Unia et les travailleurs/euses exigent de savoir qui a donné l'ordre d'évacuer l'usine. Les travailleurs et travailleuses ne se laisseront pas intimider et poursuivent à l'heure actuelle leur grève avec détermination. Ils continuent à revendiquer un plan social digne de ce nom pour dédommager la perte des emplois. Ils espèrent que la direction va enfin revenir à la raison et accepter une entrée en négociation, empêchant ainsi l'escalade du conflit.

 

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Achille Renaud, secrétaire syndical secteur industrie Unia Transjurane