Plus de salaires scandaleusement bas - Oui aux salaires minimums!

Unia a dénoncé aujourd’hui une nouvelle entreprise qui sous-paie ses employé-e-s. Les vendeuses du nouveau magasin Maxi Bazar à Delémont sont rémunérées 16,40 francs de l’heure. Ce nouveau cas scandaleux démontre que les salaires entre 2500 et 3000 ne font pas exception dans le canton. N’en déplaise au patronat, seuls des salaires minimums peuvent remonter le niveau de tels salaires et mettre un frein au dumping salarial qui sévit dans le canton.

Le patronat, pris à son propre piège, fait feu de tout bois pour combattre l’initiative cantonale pour des salaires minimums. Ignorant sans scrupule le principe de fixation des salaires minimums prévu par l’initiative (deux-tiers du salaire médian national dans la branche), les représentants des organisations patronales lancent des chiffres intentionnellement trop bas, pour faire peur à la population. Il est temps de rectifier ce mensonge: les deux-tiers des salaires médians suisses n’aboutiront jamais aux 2500 francs énoncés par les patrons. Et là où des conventions collectives prévoient des salaires minimums, ces derniers s’appliqueront.
Cette tactique de désinformation ne vise qu’à cacher la réalité: certaines entreprises, en l’absence de CCT avec des salaires minimums obligatoires, sous-paient leurs employé-e-s, comme le magasin Maxi Bazar à Delémont, dénoncé aujourd’hui par Unia. Et c’est bien là que le bât blesse: autant dans l’industrie que dans le commerce de détail, les plus gros employeurs du canton, la grande majorité des patrons refusent de conclure des CCT avec salaires minimums. C’est la porte grande ouverte au dumping salarial, dans une région frontalière soumise à de fortes pressions sur les salaires. Ces pressions se sont déjà fait sentir dans le canton où les salaires ont stagné ou carrément baissé ces dernières années. Avec comme conséquence, l’appauvrissement de la population et du canton.
Puisque le patronat jurassien refuse de mettre en place des mesures de protection des salaires suisses, la solution réside actuellement dans l’instauration d’un salaire minimum obligatoire. Dans de telles circonstances, cela reste la meilleure mesure d’accompagnement contre le dumping salarial.

Plus d’Informations:

Pierluigi Fedele, secrétaire régional Unia Transjurane, Tel. 079 384 00 24