Ils se partagent les richesses, les travailleurs se partagent les sacrifices et les dettes !

Deux ans à peine après une crise qualifiée par beaucoup comme historique, l'histoire est sur le point de se répéter !

Avec des répercussions encore mal estimées ! Partout en Europe et en Suisse, les experts financiers (ceux du FMI en tête) s'accordent à dire que les sacrifices pour les populations devront être substantiels.

Sur les salaires, le temps de travail, sur les rentes de retraite, sur les prestations de chômage, etc..et en avant pour des politiques d'austérité aussi injustes qu'inhumaines !
 
Politiques d'austérité qui visent à démanteler les conditions de travail dans les entreprises et à briser les systèmes de protection sociale partout dans le monde.
 
La Suisse n'est pas un îlot tranquille dans un océan européen et mondial agité. La crise du franc a permis à nombre d'entreprises de s'attaquer aux conditions de travail. Les mesures se concentrent sur les salaires et le temps de travail. Les uns revus à la baisse, l'autre à la hausse. Sans compensation pour les travailleur-euse-s. Le bénévolat introduit dans les entreprises !
 
L'article 324 CO prévoit que le risque économique doit être porté par les entreprises. Quelle bonne blague ! Le chantage à l'emploi (ou aux licenciements, suivant où on se place) est immédiatement pratiqué par les directions d'entreprises pour obliger les travailleurs à se sacrifier. Ce chantage vise surtout à préserver les privilèges du patronat et des actionnaires.
 
Quand le franc est trop cher, les travailleurs paient la différence. Quand il est bon marché, et que le taux rapporte aux entreprises, pourquoi les mêmes patrons ne proposent-ils pas des discussions sur la répartition des bénéfices ainsi accumulés ?
Les milieux économiques et financiers se partagent les richesses et ils demandent aux travailleurs de se partager les sacrifices et les dettes !
 
La crise du franc est due essentiellement à la spéculation massive pratiquée par les parasites financiers. Qui trinque ? les travailleurs !
La crise de la dette européenne est en grande partie de la responsabilité des Etats qui ont recapitalisé les grands instituts bancaires et ont attribué des cadeaux fiscaux faramineux aux plus riches. Qui trinque ? les travailleurs !
Mais aussi les retraité-e-s, les chômeur-euse-s, les invalides, etc...
 
Dans le conditions actuelles, les militantes et militants du Comité régional du syndicat Unia Transjurane, travaillant toutes et tous dans des entreprises de la région, lancent un appel à leurs collègues travailleurs : refusons les logiques imposées par l'économie et la finance !
Refusons les coups d'Etat réalisés par les milieux financiers.
 
La résistance est possible ! Elle doit s'organiser de manière collective au sein même des entreprises. Cela passe par l'adhésion au syndicat et par des mobilisations massives contre les logiques d'austérité des entreprises sur le dos des travailleurs.
NON aux baisses de salaires ! NON à l'augmentation du temps de travail !
OUI à l'initiative salaires minimaux !
 
Au nom du Comité régional
Le président Eric Rufi
 
 
Plus d’Informations:
Pierluigi Fedele, secrétaire régional, 032 421 60 68