Communiqué de presse de Unia Transjurane | Licenciements chez Tornos: la cote d’alerte a été dépassée

Unia Transjurane dénonce une dérive au sein de la direction de Tornos à Moutier

Les licenciements économiques se multiplient de façon alarmante chez Tornos depuis fin 2019. La cadence s’est même accélérée ces dernières semaines malgré la RHT en place depuis début mars. De son côté, la direction de l’entreprise, qui n’hésite pas à jeter dehors son personnel le plus âgé, s’enfonce publiquement dans un déni malsain. Unia Transjurane exige une communication transparente et un véritable dialogue social en temps de crise.

Depuis octobre 2019, Tornos a enregistré une soixantaine de licenciements économiques de travailleuses et travailleurs sous contrat fixe sur ses deux sites de Moutier et La Chaux-de-Fonds. Force est de constater que la cadence s’est accélérée ces dernières semaines, malgré la mise en place du chômage partiel (RHT) censé maintenir l’emploi et sauvegarder le savoir-faire mondialement reconnu de Tornos. Ce saucissonnage des licenciements permet d’éviter les mesures d’accompagnement découlant d’un véritable plan social.

Unia constate au surplus qu’une partie de ces licenciements concerne des employé-e-s s’approchant de l’âge de la retraite et qui comptabilisent des dizaines d’années de service. Sous couvert d’une «préretraite» - qui ne profite qu’aux personnes en bonne santé – la direction de Tornos se donne bonne conscience en jetant ses plus fidèles employé-e-s sur le filet social. Ce manque de reconnaissance est indigne de la réputation de Tornos. 

Mais la cote d’alerte de la mauvaise foi a été atteinte mardi par Michael Hauser. Bottant en touche « les rumeurs » de réduction de personnel, le directeur général de Tornos a indiqué dans la presse que «grâce au chômage partiel, aucune mesure de réduction de personnel n’avait été prise pour l’instant». Comble de cynisme, il a fini par sous-entendre qu’une telle mesure était envisageable si la situation devait ne pas s’améliorer. 

Derrière chaque licenciement, il y a un drame humain et familial, à plus forte raison en cette période de crise. Il est grand temps de le rappeler à la direction de Tornos et, surtout, au Conseil d’administration. En ces temps difficiles, Unia Transjurane exige de Tornos une communication transparente et un véritable dialogue avec les partenaires sociaux (commission du personnel en tête) ainsi qu’avec l’ensemble des employé-e-s qui vivent cette période d’incertitude avec la boule au ventre. 

Renseignements :

Patrick Cerf, responsable du secteur Industrie d’Unia Transjurane – 076 328 72 68