Communiqué de presse | Les travailleuses et travailleurs de la verrerie trompé-e-s par de fausses promesses.

La délocalisation d’AGC Verres industriels SA est sur les rails.

Les travailleuses et travailleurs de la verrerie trompé-e-s par de fausses promesses.

Le syndicat Unia Transjurane n’a obtenu le mandat de négociation que d’une minorité des travailleur-euse-s de l’entreprise AGC Verres industriels SA à Moutier. Le comportement du mangement de l’entreprise ces dernières heures n’est pas étrangère à ce revirement. L’ambiance était toute différente lundi soir. Unia Transjurane regrette cette décision, largement portée par la représentation du personnel. Unia regrette également le comportement des autorités communales dans cette affaire. Le syndicat continuera d’épauler ses membres et de suivre de près l’évolution du dossier.

La majorité des travailleuses et travailleurs de l’entreprise a renoncé à mandater Unia Transjurane pour l’ouverture d’une réelle négociation. Quelques-uns par conviction personnelle, d’autres, la majorité, par peur. Le chantage habituel de tout perdre en cas d’intervention du syndicat a été largement évoqué. Pourtant les travailleurs n’ont actuellement rien dans l’escarcelle, mis à part quelques mesures d’accompagnement.
La commission du personnel a convaincu les travailleuses et travailleurs qu’elle pouvait prendre seule la responsabilité de cette situation. Elle a été encouragée dans cette démarche par les autorités communales qui ont promis la prise en charge des services d’une avocate de la place, en influençant ainsi la décision des travailleur-euse-s. Les autorités porteront donc leur part de responsabilité dans le résultat final de cette opération.
Le précédent créé est intéressant : une multinationale riche à millions (ce qu’est AGC) se voit offrir son out-placement et le paiement des services juridiques pour une négociation éventuelle.

AGC a les moyens de payer les conséquences de ses décisions d’optimisation financière.
Les contribuables, dont certains futurs licenciés, apprécieront.

Bataille de communication.

Les médias locaux organisent ces dernières heures une joute communicative entre le président de la commission du personnel et Unia Transjurane. Le syndicat refuse cette logique et ne communiquera plus sur ce dossier jusqu’à nouvel avis. Il conseille fortement à la presse de déverser son intérêt médiatique sur la direction de l’entreprise et du groupe. En effet, depuis vendredi pas une question sur les réelles motivations du groupe, sur sa situation financière et sur les plans sociaux habituellement obtenus dans les entreprises de ce groupe. Pas de questions non plus, sur l’avenir des travailleurs et sur la relocalisation des différentes productions dans d’autre sites du groupe. Dans cette société perturbée, une groupe riche comme l’est AGC ne fait que son travail quand il met 100 personnes au chômage. Personne ne s’en émeut plus. Il est dégagé de toutes responsabilités qui sont intégralement reportées sur les pouvoirs publics, les syndicats ou surtout, les travailleurs eux-mêmes.
Unia Transjurane n’entrera pas dans la logique d’une « concurrence » entre travailleurs ou entre travailleurs et syndicat. Le problème ce n’est pas le travailleur, le problème ce n’est pas le syndicat. Le problème c’est le licencieur. Le problème c’est AGC group.

Renseignements :

Pierluigi Fedele, secrétaire régional Unia Transjurane, 079 137 04 69

Michele De Bonis, responsable communication Unia Transjurane, 032 421 10 57