Communiqué de presse | Licenciement collectif chez SAFED S.A.

 

Délocalisation partielle des activités de SAFED S.A.

Licenciement collectif et limitation des droits syndicaux.

L’entreprise delémontaine SAFED S.A., appartenant au groupe autrichien Aichelin Group, a annoncé le 21 février dernier un plan de restructuration de l’entreprise prévoyant 11 licenciements (dont deux apprentis), sur 31 travailleur-euse-s actuellement employé-e-s. La période de consultation se terminera le 14 mars prochain.
La direction locale de l’entreprise a exercé des pressions sur le personnel en menaçant de ne pas garantir de plan social en cas d’intervention du syndicat Unia.
Cette atteinte aux droits syndicaux est soutenue par l’association patronale Swissmem pour qui le partenariat social et les droits des travailleurs ne sont plus qu’un vague souvenir.

Le syndicat Unia Transjurane a pris connaissance de plan de restructuration de l’entreprise SAFED S.A. Les problèmes déclarés, mais non démontrés, de rentabilité financière sont certainement le prétexte à la délocalisation partielle d’une partie des activités sur un site de France voisine. Une stratégie de pure optimisation financière au bénéfice des actionnaires en est certainement la cause.

Pas de plan social si Unia intervient.

L’entreprise n’en est pas à son coup d’essai. La dernière restructuration en date a eu lieu en 2012. C’est l’intervention d’Unia et la mobilisation des travailleurs qui avaient permis d’obtenir un plan social correct. Les pressions exercées aujourd’hui pour laisser Unia aux portes de l’entreprise, correspondent à une stratégie bien précise de la direction.

Une période de consultation menée sans aide du syndicat et sans représentation du personnel clairement établie (3 personnes ont été désignées pour aller au charbon durant cette période) est assimilable à une mascarade. Un exercice alibi qui ne peut qu’aboutir à la confirmation du plan de restructuration. Et au bout du compte, un plan social minimaliste sera proposé aux travailleur-euse-s. A prendre ou à laisser.

Pérennité de l’entreprise remis en cause.

Dans ce contexte, la période de consultation doit donner lieu à une véritable analyse de la situation économique de l’entreprise, chiffres à l’appui. Cette période est avant tout destinée à sauveur l’emploi. La situation des apprentis doit être étudiée en particulier et une garantie sur la pérennité de leur formation doit être donnée.

Enfin, et en vertu du risque avéré de délocalisation définitive des activités de l’entreprise, le plan social de 2012 doit être amélioré et renforcé. Sa durée de validité doit être de minimum 2 ans.

 

Renseignements:

Raphaël Bourquin, secrétaire responsable de l’industrie Unia Transjurane, 078 843 19 85

Pierluigi Fedele, secrétaire régional Unia Transjurane, 079 137 04 69