Communiqué de presse | Action de protestation des travailleurs du second œuvre à Delémont

 

Interruptions de travail partout en Suisse romande

Les travailleurs du second œuvre romand sont prêts à se battre

A l’appel des syndicats Unia et Syna, plus de 500 travailleuses et travailleurs du second œuvre romand ont interrompu aujourd’hui le travail dans tous les cantons romands. Ils ont vigoureusement dénoncé la résiliation de leur convention collective de travail (CCT) par les employeurs. Cette première démonstration de force réussie montre qu’ils sont prêts à se battre pour le maintien de leur CCT et pour des améliorations matérielles.

En réponse à la dénonciation de leur CCT par le patronat, plus de 500 travailleuses et travailleurs ont manifesté aujourd’hui leur mécontentement face au vide conventionnel qui s’annonce au 1er janvier 2017. Répondant à l’appel des syndicats Unia et Syna, ils ont participé dans tous les cantons romands et dans le Haut Valais à des pauses de midi prolongées et à des interruptions de travail jusqu’en fin d’après-midi. Des rassemblements ont eu lieu à Renens, Bulle, Sion, Chênes-Bougeries, Neuchâtel, Delémont et Brig. Avec cette première vague de protestation réussie, ils ont adressé un message fort au patronat de la branche.

Halte à la guerre des prix et au dumping salarial

Les syndicats s’opposeront avec détermination à la destruction de la CCT du second œuvre romand. Ils critiquent également l’attitude irresponsable du patronat qui ouvre grand la porte au dumping salarial et à une guerre des prix sans précédent. Face au chaos qui guette la branche, Unia et Syna demandent aux employeurs de faire marche arrière et d’entamer des discussions sans conditions préalables.

Des améliorations sont possibles et plus que méritées

En outre, les syndicats ont rappelé qu’ils ne se contenteront pas d’une prolongation en l’état de la CCT. Des améliorations matérielles s’imposent sans attendre, notamment en ce qui concerne la compensation de la perte du pouvoir d’achat des salarié-e-s. Celui-ci n’a cessé de diminuer en raison notamment des augmentations incessantes des primes d’assurance maladie et de l’absence d’adaptations générales des salaires pendant quatre ans lors de la dernière période conventionnelle. Des améliorations sont possibles et amplement méritées en regard de la vitalité économique de la branche.

Pour information:

Aldo Ferrari, vice-président d’Unia, responsable du secteur des arts et métiers, 079 247 73 92
Tibor Menyhart, secrétaire central et responsable du second œuvre du syndicat Syna, 079 290 03 89
Lucas Dubuis, porte-parole d’Unia, 079 632 56 60