Communiqué de presse du syndicat Unia

Region Unia Transjurane

Delémont, le 19 mars 2015

Encore des mesures inacceptables de Von Roll au détriment des employés.

Le syndicat Unia Transjurane exprime sa stupéfaction face à la dégradation des conditions de travail des travailleurs et travailleuses des entreprises Von Roll.

La décision d’augmenter le temps de travail et de parallèlement licencier un certain nombre de salarié-e-s est incompréhensible.

Unia Transjurane lance également un appel au Gouvernement jurassien et réitère sa volonté de pouvoir débattre de mesures cantonales de soutien à l’industrie et aux travailleurs. Des mesures qui aillent plus loin que l’approche cosmétique qui est proposée.

Les conséquences de la décision de la BNS retombent une nouvelle fois sur les travailleuses et travailleurs, qui ne portent pourtant aucune responsabilité.

Le groupe Von Roll a annoncé à ses collaborateurs et collaboratrices qu’une augmentation du temps de travail de deux heures sera effective dès le 1er avril 2015.

Une telle décision est dépourvue de bon sens lorsqu’elle isolée et qu’elle ne s’accompagne pas d’autres mesures économiques telles que investissement, recherches de nouveaux marchés, réorientation stratégique, organisation du travail.

Mais surtout une telle mesure est abusive lorsqu’elle n’est pas liée à des contreparties garantissant le maintien de l’emploi. Il est à relever que les accords approuvés par Unia contiennent cette disposition en matière de licenciements collectifs.

Les salarié-e-s ont bien compris que toute augmentation du temps de travail servira à la diminution des emplois. Il s’agit d’une suite des dégradations des conditions de travail entamées depuis des années dans ce groupe.

Pour rappel, le groupe Von Roll, bien que condamné, n’applique toujours pas le jugement du tribunal arbitral et continue à payer les travailleurs-euses frontalier-e-s en Euro, et ceci de manière illégale.

Toutes les mesures de ce type prises à ce jour, de manière légale ou non, démontrent qu’elles n’ont aucun impact sur le maintien de l’emploi. Dès lors, il n’est pas hasardeux de prédire que des licenciements vont avoir lieu malgré le fait que les travailleurs de l’entreprise Von Roll fassent encore une fois l’entier des concessions et des sacrifices.

Cette situation particulière ne doit pas masquer le contexte industriel global. Unia Transjurane demande qu’une série de mesures de réel soutien à l’économie en général, et à l’industrie en particulier, soient prises par le Canton, en discussion avec les partenaires sociaux.

Les annonces sur la surveillance du marché de l’emploi par la commission ORP, démontrent la vision de l’État en matière de gestion de crise : attendre que le dégâts soient occasionnés et intervenir quand il est trop tard.

Unia Transjurane veut agir maintenant !

Renseignements :

Achille Renaud Secrétaire syndical  Unia Transjurane 079 370 72 03