Délocalisation de Greatbatch: La table ronde décevante, aucune avancée sensible

La table ronde entre le canton de Berne, les communes, la promotion économique et le syndicat Unia sur la délocalisation de l’entreprise Greatbatch a eu lieu hier matin à Berne. Elle n’a permis aucune avancée significative. Unia rappelle l’urgence de mener une politique industrielle plus active pour éviter la délocalisation de ce type d’emplois.

La table ronde qui s’est tenue à la demande d’Unia a réuni hier les responsables locaux et américains de l’entreprise Greatbatch, le Département de l’économie publique du canton de Berne dont son chef, Andreas Rickenbacher, les représentants des communes d’Orvin et de Corgémont, le directeur de la Chambre d' économonie publique du Jura bernois ainsi que le syndicat Unia.

 

L’exercice s’est révélé décevant et sans surprise : aucun résultat n’a été obtenu sur le maintien de l’emploi, l’entreprise continue sur sa logique de délocalisation, causant la suppression de quelques 180 emplois. Elle ne maintiendra qu’une structure commerciale occupant une quinzaine de personnes. Le maintien éventuel d’une toute petite partie de la production de produits très spécifiques n’aura quasiment pas d’effet sur l’emploi. Greatbatch va faire appel à des sous-traitants qui vont ainsi plutôt assurer leurs emplois existants. 

 

Unia a également pu constater que la période de consultation n’a servi à rien. Il s’est agit d’un semblant d’exercice démocratique qui n’a permis d’améliorer aucune prestation du plan social, imposé unilatéralement par la direction. Lors de la table ronde, Greatbatch a toutefois accepté d’entrer en matière sur les préretraites, jusque là inexistantes dans le plan social. Unia exige qu’il y ait maintenant une discussion avec les représentants des employé-e-s sur ce point, comme une partie des employé-e-s en avait donné mandat à Unia.

 

Unia continue à critiquer la prise en otage des employé-e-s pendant au moins un an qui ne bénéficieraient pas des prestations du plan social s’ils quittaient l’entreprise avant l’arrêt de la production, alors que la situation sur le marché de l’emploi risque de se péjorer d’ici là. Unia met également en doute la réalisation effective de mesures de formation pendant cette période de production intensive et appelle le canton à surveiller de près ce point.

 

Le cas Greatbatch démontre un fois de plus la nécessité d’une politique industrielle active face au risque de délocalisation de ce type d’emplois. Unia appelle à une large participation à sa manifestation du 22 septembre à Berne pour une place industrielle forte et créatrice d’emplois.

 

Renseignements:

Pierluigi Fedele, secrétaire régional, 032 421 60 68 / 079 384 00 24