Communiqué de presse | L’augmentation des primes de caisse maladie participe à la baisse du niveau de vie des salarié-e-s.

L'augmentation substantielle des primes annoncée par le lobby milliardaire des assureurs maladie est un véritable insulte adressée à l'ensemble des salarié-e-s de la région. Les augmentations décidées ne correspondent pas à la réalité des coûts. Elles sont le résultat du laisser-faire des autorités fédérales, entièrement inféodées aux lobbys des assurances, qui s’enrichissent sur le dos des travailleur-euse-s.

Alors que les salaires stagnent en période de renchérissement nul ou négatif, ce qui est le cas depuis 5 ans, les augmentations régulières des primes de caisses maladie minent le niveau de vie des travailleurs de la région, qui sont les plus mal payés du pays avec les travailleur-euse-s tessinois-es.

Un pouvoir d’achat régulièrement érodé.

Dans les faits, le niveau de vie de milliers de travailleurs a baissé ces dernières années et l’érosion du pouvoir d’achat des ménages privés est une réalité, en raison de la hausse spectaculaire des primes : +18,6% en moyenne dans la région, depuis 2014.

Cependant, on continue à subordonner l’indexation de salaires à un IPC négatif qui (pour des raisons de méthode) ne tient pas en compte de l’augmentation des primes de caisse maladie. Et dire que même l’OFS reconnaît que l’augmentation des primes d’assurance-maladie alourdit les budgets des ménages, et suggère de trouver une solution lors de l’application de la politique économique, de la négociation salariale ou encore de l’adaptation des rentes.

La politique et le patronat doivent donner des réponses.

Il est donc urgent que le monde politique s'engage pour stopper cette spirale infernale, qui mine le niveau de vie des salarié-e-s. Le monde patronal, qui a toujours combattu fermement l’instauration d’une caisse unique, doit, lors des négociations salariales de cet automne, tenir compte des problèmes croissants des salarié-e-s pour payer leur prime de caisses maladie. Le patronat pourra ainsi prendre sa part de responsabilité dans l’augmentation des coûts de la santé liés aux maladies professionnelles, notamment celles découlant des risques psycho-sociaux. Les entreprises suisses sont dernières de classe du monde industrialisé dans la lutte contre ces maladies professionnelles.

Il est inacceptable pour les travailleurs de la région, de devoir payer le prix fort de toute les crises économiques et dans le même mouvement d’assister à la diminution progressive de leur salaire réel pour engraisser des assureurs, notamment.

Le changement d’assurance était et reste un palliatif, le syndicat Unia veut des réponses tangibles et sérieuses : la transparence dans le financement des soins et la fin de la dictature des caisses maladie et des augmentations de salaires permettant le maintien du niveau de vie des salarié-e-s.
Le syndicat Unia s’opposera également à toute mesure d’économie cantonale visant à diminuer les subventions destinées à couvrir le paiement des primes maladie.

 

Renseignements :

Pierluigi Fedele, secrétaire régional, 079 137 04 69