Pour une meilleure protection des travailleurs de la construction ! Pour une nouvelle Convention nationale maintenant !

Unia Transjurane manifeste ce matin à l'occasion de l'inauguration du tronçon autoroutier Boncourt-Bure. Une lettre ouverte a été transmise à la Conseillère fédérale, Doris Leuthard, adressant les revendications du syndicat et des travailleurs aux autorités fédérales.Les travailleurs de la construction risquent en effet de se retrouver sans Convention nationale d'ici la fin de l'année et d'être les seuls à ne pas profiter de la bonne conjoncture dans le secteur.

Les travailleurs qui ont œuvré durant des années à la construction du tronçon de la Transjurane seront peut-être aussi les prochaines victimes du vide conventionnel vers lequel se dirige le secteur de la construction. Lors de la dernière séance de négociation sur la Convention nationale (CN), la Société suisse des entrepreneurs (SSE) a brusquement fait échouer les négociations. En neuf mois, les syndicats et les entrepreneurs avaient élaboré des solutions viables et constructives sur plusieurs points. Quitter la table des négociations dans une telle circonstance constitue aux yeux du syndicat un véritable manquement à la parole donnée.
 
Alors que les pressions sur les salaires et les conditions de travail se durcissent, les travailleurs ont d'autant plus besoin d'être protégés. Ils ont effectivement réalisé 3,1% d'augmentation du chiffre d'affaire avec 3,5% de personnel en moins. Les samedis travaillés de même que les heures supplémentaires ne se comptent plus sur de nombreux chantiers. Les travailleurs, pour terminer dans les délais, sont soumis à des pressions énormes, souvent au détriment de leur sécurité et de leur santé.
 
Le vide conventionnel qui se dessine ainsi est particulièrement inquiétant alors que les cas de dumping salarial explosent. Il n'est pas normal que les travailleurs doivent supporter les coûts salariaux et sociaux d'une concurrence acharnée entre les entreprises. Les employeurs doivent notamment assumer la responsabilité de la sous-traitance et des emplois précaires en s'engageant à une responsabilité solidaire face à l'adjudicataire, afin de mettre un frein à ces abus.
 
Il est dans l'intérêt de la Suisse que la construction des infrastructures se fasse dans un cadre réglementé et assurant une protection des conditions de travail des salariés. La SSE doit assumer ses responsabilités, revenir à la table des négociations et être prête à trouver un accord sur une CN qui garantisse plus de protection.
 
Les travailleurs doivent aussi pouvoir profiter de la bonne conjoncture qui règne depuis plusieurs années dans le secteur de la construction !
 
Plus d’Informations:
Arménio Cabete, secrétaire syndical,

responsable secteur construction, 032 421 60 63


Pierluigi Fedele, secrétaire régional, 032 421 60 68