Unia Transjurane salue l’adoption de la loi sur le salaire minimum jurassien

Après de nombreuses années de débats, la loi sur le salaire minimum dans le Jura se concrétise enfin. Le Parlement l'a adoptée le 22 novembre à une large majorité avec un montant fixé à 20 francs de l’heure. Nous nous félicitons de cette victoire d’étape en faveur des travailleuses et travailleurs jurassien-ne-s.

Pour rappel, cette loi sur le salaire minimum découle de l'initiative populaire «Un Jura aux salaires décents» déposée en octobre 2009 qui demandait l'instauration de salaires minimaux dans la République et Canton du Jura, permettant aux salarié-e-s de vivre décemment de leur travail.

S’ils disposent, selon la loi, de deux ans pour se conformer aux exigences en matière de salaire minimum, nous ne pouvons qu’inviter les employeurs à prendre sans délai les mesures qui s’imposent, dans l’intérêt de leurs employé-e-s. Nous regrettons, en effet, qu’un délai plus court pour la mise en œuvre n’ait pas été imposé.

Il est également regrettable que les contrats-type cantonaux continueront d’avoir la primauté sur cette loi en matière salariale, notamment dans les branches de la vente et de l’agriculture.

Un outil important contre la sous-enchère salariale

Les salaires minimums constituent un instrument précieux pour lutter contre le dumping salarial. En effet, comme l’a rappelé le Tribunal Fédéral dans un arrêt récent sur le même objet, « un salaire minimum vise à lutter contre le phénomène des travailleurs pauvres ("working poor"). Il s'agit de permettre aux salariés à plein temps de vivre décemment de leur salaire sans devoir recourir à l'aide sociale ».

Nous nous félicitons, donc, que ces principes sociaux fondamentaux soient appliqués aux travailleuses et travailleurs de la République et Canton du Jura.