Communiqué de presse du Syndicat Unia | Licenciements chez Maurice Lacroix: la mobilisation du personnel a permis d’obtenir un bon plan social

Suppressions de postes annoncées chez Maurice Lacroix à Saignelégier

La mobilisation du personnel a permis d’obtenir un bon plan social

Suite à l’annonce de suppressions de postes chez Maurice Lacroix à Saignelégier en septembre, le syndicat Unia Transjurane est intervenu pour négocier un plan social. Grâce à la mobilisation solidaire du personnel et un cadre conventionnel propice, les conditions de départ ont été substantiellement améliorées, atténuant quelque peu les conséquences négatives des licenciements.

En septembre dernier, le groupe zurichois DKSH, propriétaire de la manufacture horlogère Maurice Lacroix où elle emploie une septantaine de personnes, annonçait huit licenciements sur son site de Saignelégier. Une mesure alarmante qui semblait faire pendant à la fermeture définitive, par le même groupe, de la Manufacture des Franches-Montagne à Montfaucon quelques mois plus tôt.

Un changement de la stratégie économique de DKSH semble en effet s’esquisser : le groupe, qui concentre ses activités principalement dans l’industrie alimentaire et pharmaceutique, paraît vouloir en effet se séparer progressivement de sa branche horlogère, acquise en 2011.

Amélioration substantielle du plan social initial
La CCT de l’horlogerie, en cas de licenciement pour raisons économiques, prévoit l’obligation pour l’employeur ainsi que les secrétaires patronaux et syndicaux de se rencontrer. Dans l’esprit de la convention, le but est d’établir, d’un commun accord, un document contenant des mesures économiques et sociales pour le personnel touché.

Les indemnités de départ que le groupe DKSH se contentait d’offrir au début des négociations, étaient très insuffisantes et inacceptables et ne correspondaient ni à la capacité financière du groupe, ni à la situation des travailleurs licenciés. En effet, la majorité du personnel touché avait une grande ancienneté professionnelle et plus de 50 ans.

Grâce à l’engagement solidaire sans faille de tout-e-s les travailleur-se-s, et non pas seulement des huit personnes licenciées, le syndicat Unia Transjurane a pu conclure un plan social nettement amélioré avec l’association patronale APHM. Le document, finalement signé, prévoit des pré-retraites, des indemnités de départ en fonction de l’âge, de l’ancienneté et de la charge familiale, mais également un soutien financier en cas de reconversion professionnelle.

L’enveloppe de ce plan social s’élève à plusieurs centaines de milliers de francs et s’appliquera aussi à l’avenir dans l’éventualité, non-souhaitée, que d’autres licenciements devaient être prononcés dans l’entreprise.

Des travailleur-se-s engagé-e-s et un bon cadre conventionnel des ingrédients fondamentaux.
Dans ce dossier épineux, Unia Transjurane relève tout particulièrement la force de l’engagement et de la solidarité de tou-te-s les employé-e-s de Maurice Lacroix, une déléguée syndicale expérimentée, mais également l’importance de la convention collective de travail de l’horlogerie et du partenariat social qui en découle. Sans tous ces éléments, les travailleur-se-s licencié-e-s n’auraient obtenu rien de plus qu’un CV et une lettre de motivation à leur sortie de l’entreprise.

 

Pour tous renseignements :
Kedy Pose, secrétaire syndicale horlogerie, 079 502 30 31
Dominique Perrin, secrétaire syndicale horlogerie, 079 475 32 95
Michele De Bonis, responsable communication Unia Transjurane, 032 421 10 57