Communiqué de presse | Varin Etampage S.A. organise un tour de passe-passe et sort de la CCT de l’horlogerie.

Travailleur-euses trompé-e-s et menacé-e-s.

Varin Etampage S.A. organise un tour de passe-passe et sort de la CCT de l’horlogerie.

Alors que des garanties avaient été données au syndicat Unia 10 mois auparavant, les nouveaux dirigeants de Varin Etampage S.A. ont organisé, dans le plus grand secret et de longue date, la sortie de l’entreprise de la CCT de l’horlogerie. Les travailleur-euse-s se trouvent aujourd’hui confronté-e-s au choix cornélien suivant :  accepter leurs nouvelles conditions de travail au 31 octobre ou être licencié-e-s pour la fin de l’année.

Des méthodes répugnantes appliquées par des managers sans scrupule.
En octobre 2012, le groupe Richemont avait acheté l’entier de la société de l’époque VVSA, composée de Varinor et de Varin Etampage. L’entreprise était alors liée par une Convention collective d’entreprise avec le syndicat Unia Transjurane. Malgré de multiples tentatives du syndicat, l’entreprise n’était jamais entrée en matière sur une adhésion à la  CCT de l’horlogerie, présentant de bien meilleures conditions pour les salarié-e-s.
Le rachat par le groupe Richemont avait permis de soumettre le personnel des deux entités à cette importante CCT nationale.

La « revente », officiellement au 1er janvier 2016, de l’entreprise aux représentant-e-s de la direction actuelle de Varin Etampage (avec au passage des questions sur la plus-value enregistrée par certaines de ces personnes entre les opérations de 2012 et de 2015) a donné lieu, en novembre 2015, à un entretien demandé par le syndicat Unia Transjurane, sur l’avenir conventionnel de l’entreprise. Les dirigeants ont répondu que le maintien dans le giron conventionnel était garanti. La stratégie mensongère, proférée les yeux dans les yeux, prenait forme.

En effet, les nouveaux propriétaires de Varin Etampage S.A, avec à leur tête Monsieur Damien Donzé, organisaient un tour de passe-passe d’un niveau de cynisme rarement atteint, ne laissant aux salarié-e-s trompés que les yeux pour pleurer. Et très peu de temps pour réagir.
L’association patronale APHM jouant à ce niveau un jeu trouble. Au pire elle a renoncé sciemment à son rôle de partenaire social, au mieux elle a fait preuve d’une légèreté coupable.

Menaces et chantage à l’emploi.
Le syndicat Unia Transjurane a été averti en toute urgence par les dirigeants de l’entreprise de la sortie de la CCT pour la fin de 2016…à mi-septembre de la même année !! Il semble clair aujourd’hui que cette sortie programmée, en utilisant tous les artifices juridiques à disposition, fait partie de la stratégie de ces managers depuis le moment même du rachat de la structure.
La réaction des salariée-e-s étant étouffée par les menaces à l’emploi brandit depuis 15 jours dans les ateliers pour celles et ceux qui oseraient protester.

Un prix social lourd.
Les promesses de maintenir les prestations de la CCT de l’horlogerie, tenues devant les travailleur-euse-s n’engagent que celles et ceux qui y croient. La méthode utilisée pour liquider la protection conventionnelle des travailleur-euse-s ne laisse aucun doute sur le courage et la probité de tels managers.
La vérité est que des pans entiers de la CCT sont jetés aux orties : les congés parentaux sont réduits à leur plus simple expression, les allocations complémentaires pour enfant sont effacées de l’ardoise ou encore l’obligation de négocier avec le syndicat lors de licenciements collectifs est purement et simplement passée par pertes et profits.
Face à de tels agissements, le syndicat Unia soutiendra les salarié-e-s concerné-e-s et dès demain, contactera tous les organismes utiles à ses démarches. En premier lieu l’Etat et sa commission tripartite chargée du contrôle du marché du travail.

Renseignements:
Pierluigi Fedele, secrétaire régional, 079 137 04 69
Dominique Perrin, secrétaire syndicale, 079 475 32 95