150 francs de salaire en plus pour le dur labeur dans la construction !

Plus de 130 travailleurs du secteur de la construction de la région de Delémont se sont réunis vendredi 3 octobre à midi pour faire entendre leur voix. La majorité des grandes entreprises jurassiennes étaient représentées.

 

Jour après jour ils travaillent dur, et les constructeurs affichent des bénéfices en hausse. Par leur action de protestation sur le chantier de l’école professionnelle à Delémont, ils réclament que leur soit enfin accordée l’augmentation méritée de 150 francs.

 

Les ouvriers du secteur de la construction protestent contre la maigre évolution de leur salaire ces dernières années.

La Suisse est constellée de grues comme jamais. En 2014, le chiffre d’affaires record de l’an dernier sera même battu.

 

Un travail pénible, davantage de stress et de morts

Bien que les chiffres d’affaires aient progressé ces dernières années, le nombre d’ouvriers sous contrat fixe a diminué. Les travailleurs subissent toujours plus de pression, les délais sont toujours plus courts et le stress énorme. Cette évolution se reflète dans les statistiques des accidents : en moyenne, un ouvrier de la construction est empêché de travailler tous les cinq ans pour cause d’accident. L’année dernière, 22 ouvriers sont morts sur les chantiers suisses – cela fait des années que l’on n’avait enregistré de pareils chiffres.

 

 

De gros profits mais pas de hausse salariale

La bonne conjoncture dans la construction a fait grimper en flèche les bénéfices des entrepreneurs de la construction. En moyenne une entreprise de maçonnerie affichait en 2008 presque 6000 francs de bénéfice par employé. Trois ans plus tard seulement, la somme dépassait déjà 10 000 francs. En revanche, les salaires des ouvriers ont pratiquement stagné.

 

Une hausse de salaire correcte de 150 francs pour tous

Pour l’an prochain, les travailleurs de la construction revendiquent 150 francs d’augmentation. Ils en ont besoin – entre autres pour faire face à la hausse des primes de caisse maladie et des loyers. Et les entreprises sont en mesure de payer. Aujourd’hui, les ouvriers de la construction ont lancé un signal fort : ils sont prêts à lutter pour une juste augmentation de salaire.