Plus de 50% des apprenti-e-s travaillent au-delà des limites légales

Les résultats de la nouvelle enquête sur les conditions de travail des apprenti-e-s menée par Unia auprès de 1500 personnes sont préoccupants. Plus de la moitié des jeunes sont soumis à des heures supplémentaires dépassant 9 heures par jour, ce qui est illégal. L'étude révèle aussi une insatisfaction salariale chez les apprenti-e-s de dernière année. Les jeunes ne doivent pas être utilisés comme main d'œuvre à bon marché, c'est pourquoi Unia demande davantage de contrôles de la part des autorités.

Pour les jeunes en formation, la loi sur le travail prévoit une journée de travail de 9 heures au maximum, heures supplémentaires comprises. Or cette règle n'est pas respectée dans la plupart des entreprises. Parmi les apprenti-e-s interrogés, une majorité de 55% doit effectuer des heures supplémentaires illégales au moins une fois par mois, dont 17% chaque semaine. Ces heures ne font l'objet d'aucune compensation dans un quart des cas.

Une majorité des apprenti-e-s (63%) est plus ou moins satisfaite de son salaire. Mais plus la formation avance, plus l'insatisfaction augmente. Surtout en dernière année d'apprentissage, ils sont nombreux à se sentir utilisés comme main d'œuvre à bon marché, puisqu'ils estiment pouvoir accomplir au moins 75% des activités d'un employé qualifié.

 

Unia demande davantage de contrôles
Ces constatations sont très préoccupantes pour les conditions de travail et l'attractivité de l'apprentissage en Suisse. Les jeunes ne doivent pas être pris pour de la main d'œuvre à bon marché. Les heures supplémentaires doivent rester exceptionnelles et ordonnées dans un but de formation. Manifestement les contrôles menés par les services d'apprentissage des cantons sont insuffisants et n'aboutissent que très rarement à des sanctions. Unia demande la fin de ces abus, davantage de contrôles dans les entreprises et une revalorisation des conditions salariales des apprenti-e-s.

 

»Rapport d’Unia sur les apprentis 2013/2014

 

»Protégeons les apprenti-e-s ! (Pétition de la jeunesse syndicale, Union syndicale suisse)

 

Pour plus d'informations :
Lucas Dubuis, porte-parole d'Unia